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Emperor, "Anthems to the Welkin at Dusk", 1997

Publié le par barbatos.over-blog.com

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Bon alors pour commencer je vais vous raconter un peu ma vie : cet opus fait parti des cd que j'ai acheté un peu au hasard, étant jeune et souhaitant découvrir le black. J'avais en effet eu l'occasion de partir à Paris, et donc d'aller dans les sacro-saints centres culturels de référence en France : j'ai nommé la Fnac et Virgin.
J'ai donc contracté un emprunt auprès de mon géniteur afin d'acquérir les albums des groupes dont je connaissais le nom (on est con quand on est jeune, je vous jure....).
Bilan une dizaine d'année plus tard : j'ai pratiquement acheté que des albums cultes, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses (qui a parlé de destin ?? :)).

Cet Emperor faisait parti du lot. Autant dire que c'est l'album que j'ai eu le plus de mal à appréhender, étant jeune (quoique le "Father Of the Icy Age" de Blut Aus Nord n'était pas loin derrière :)).

Hola mais je m'emballe : j'allai oublier la petite présentation du groupe :)

Emperor est aujourd'hui représenté par trois membres permanents : Ihsahn, Samoth et Trym Torson. Ils font en outre appel à Secthdaemon et Einar Solberg pour les lives. Je ne vais pas m'étendre sur les remaniements qu'a subit le groupe depuis sa formation, en 1991 : ce serait laborieux. Sachez juste qu'Hellhammer est passé par la :)

Bon trèves de plaisanteries, passons aux choses sérieuses.

L'introduction est majestueuse : éthérée, planante, elle prépare, en douceur, votre esprit au voyage que vous vous apprêtez à effectuer. Car ce dernier ne va pas être de tout repos. Les rythmes guerriers en fin d'intro sont un signe qui ne trompe pas :)

C'est donc parti dès la deuxième piste : le rythme s'accélère, sans transition, amorçant votre descente au milieu du chaos qui est la ligne directrice de l'album.

Chaos semble en effet être le maitre mot de cette perle : les rythmes sont cassés sans vergogne, les voix passent du chant clair type "chorale" au chant plus criard d'Ihsahn, seul.

L'ambiance passe de l'étouffement pur et simple de l'auditeur dans des rythmiques fermées, un son complètement saturé, n'offrant aucune possibilité de sortie, à des ouvertures subites, en général accompagnées de chant clair, et permettant de reprendre un peu son souffle au milieu de cet amas..... Chaotique.

Difficile à décrire : il faut écouter pour comprendre à quel point ils excellent dans l'évocation du sentiment de claustration, proposant tout de même, et toujours, une porte de sortie au moment opportun.

Album élitiste, cet opus mérite largement sa place aux cotés des pierres fondatrices du genre.

Listen or die !

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